Comme les entreprises, régions, départements et communes offrent d’intéressantes opportunités.


Principalement positionnés dans le secteur privé, les cabinets de recrutement s’impliquent de plus un plus auprès des collectivités territoriales. Un marché qui ne va pas de soi. Il demande de sérieux efforts de pédagogie auprès des élus. Pour une bonne part, il reste encore à défricher.

Présent sur ce segment depuis une vingtaine d’années, le cabinet Hommes et Entreprises intervient presque exclusivement sur les missions de cadres supérieurs dans les régions, départements et villes de plus de 40 000 habitants, ainsi que dans le secteur consulaire et les entreprises qui offrent produits et services aux collectivités territoriales. Un positionnement que revendique également FC Conseil, déployé sur ce marché depuis la fin des années 90. Depuis six ans, Mercuri Urval a un pôle collectivités, basé dans toute la France, au plus près de chaque collectivité, dans lequel il vise des fonctions d’encadrement, qui vont du cadre moyen pour de petites collectivités au top management dans de grandes structures.

Le cabinet Compétences Conseil a également développé un département secteur public concentré sur la région Aquitaine.

La difficulté vient surtout du marché, soumis à de fortes contraintes.

Certaines régions sont peu motivantes. La question se pose de la mobilité des couples et surtout les obstacles liés au statut des fonctionnaires ne facilitent pas les recrutements. Et contrairement au privé, les collectivités n’ont pas toujours une rémunération très forte à proposer.

D’autres contraintes telles que l’inadéquation entre la formation et les compétences requises, la création de l’intercommunalité qui a absorbé de nombreux profils ou encore le transfert de nouvelles compétences dans le cadre de la décentralisation et surtout le manque de prévisions en matière de ressources humaines ont contribué à créer une réelle insuffisance de cadres territoriaux. Pénurie qui, si elle n’est pas nouvelle, tend à devenir de plus en plus criante.

Particulièrement touchées, les petites communes.

qui éprouvent des difficultés par exemple à trouver leur directeur général des services. Mais quelle que soit la taille des collectivités territoriales, certaines fonctions sont très touchées. C’est le cas dans la finance, où les profils de contrôleurs de gestion maîtrisant les finances publiques ne sont pas légion. Ou encore pour des postes de directeurs de services techniques.


La fonction personnel est aussi particulièrement touchée, elle nécessite non seulement une bonne connaissance du statut de la fonction publique et de la gestion administrative du personnel, mais aussi de vraies compétences en terme d’anticipation de l’évolution des organisations

La pénurie de candidats est telle qu’elle pousse parfois les cabinets à orienter leurs recherches vers le privé, en s’affranchissant du statut. Afin d’avoir davantage de candidats intéressants, nous cherchons parmi des gens du privé ou ayant eu une expérience de contractuels. En 2013, sur une dizaine de patrons de services techniques recrutés, huit étaient des contractuels.

Un recrutement de cadres pour lequel on affiche toutefois une grande réserve, la greffe étant d’après lui très difficile à l’exception des filières techniques ou informatiques. Certains postes sont donc à prendre, mais attention de ne pas tomber dans le travers de la facilité, que connaissent certains cadres du privé après un licenciement. Parmi les cadres du privé qui veulent aller vers le public, nombreux ne savent pas se vendre. Il est pourtant indispensable d’analyser le transfert de ses compétences vers le secteur public, voir ce qui est attendu et ce qui se rapproche de ce que l’on faisait auparavant.

Privé et public obéissent en effet à des rythmes et des logiques complètement différents : la rentabilité d’un côté, le service public de l’autre.

Sans oublier que les collectivités territoriales sont soumises à un environnement beaucoup plus complexe, où une multitude d’intervenants sont présents.

Il faut donc beaucoup de souplesse, ne pas vouloir aller trop vite et savoir travailler en liaison avec les différents partenaires. La rigueur est une demande récurrente pour de nombreux postes en raison de process extrêmement verrouillés comme les appels d’offres. Patience et maîtrise de soi, sens de l’intérêt général sont autant d’autres qualités à déployer ainsi que des compétences en communication et en management. Car dans ce domaine, l’exigence s’est à la fois accrue de la part des élus, mais également de la part du public que touchent les collectivités territoriales.

Au-delà de l’expertise, l’essentiel pour décrocher un poste réside avant tout dans les qualités comportementales.

Un aspect crucial puisque dans les collectivités territoriales les managers disposent de peu d’outils pour conduire leur équipe. L’exemplarité du comportement est alors indispensable : travailler beaucoup, être juste.

La personnalité est d’autant plus cruciale pour des postes de directeurs généraux ou directeurs de cabinet, appelés à former un binôme complémentaire avec les élus. C’est sur ce point que les cabinets apportent leur véritable valeur ajoutée. Plus qu’un simple sourcing, nous réalisons une vraie sélection, une évaluation de la personnalité adéquate par rapport à un nouvel environnement, de nouveaux métiers. Un cabinet comme Hommes et Entreprises n’hésite d’ailleurs pas à envoyer dans les collectivités un consultant afin de «humer» l’environnement du poste pour affiner ses recherches.

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