octobre 27, 2017 · Emploi · (No comments)

Les bac + 2 sont rares, pourquoi ne pas rechercher des bac + 4/5?

il faut bien étudier ces candidatures «atypiques», leurs motivations, car ensuite il faudra les gérer de façon différente. Un bac + 4 a des exigences autres vis-à-vis de son parcours dans l’entreprise, donc la communication doit être très claire.

Son évolution sera plus rapide certes, mais seulement s’il démontre ses compétences. Cela suppose de bien expliquer au candidat que l’on va d’abord lui proposer ce type de poste et qu’il devra faire ses preuves pour évoluer rapidement. Dans le commercial, le juge de paix, ce sont les résultats, ils déterminent largement ensuite le type de carrière proposé.

Entrer par le terrain peut être très intéressant

Certains bac + 4 le choisissent par défaut, mais d’autres l’ont bien compris. Dans la distribution, les personnes qui ont un vrai goût de l’opérationnel entrent comme stagiaire manager, mais peuvent évoluer ensuite vers les fonctions siège très rapidement. Moins optimiste, le risque de frustration des bac + 5, tant au niveau de la carrière que du salaire. Un bac + 5 engagé sur un poste de technicien, qui a montré son dynamisme et son évolutivité, se trouvera malgré tout plafonné au bout de quatre à cinq ans.

octobre 27, 2015 · Culture · (No comments)

Passions futiles, de Jean Carrière, La Martinière, 287 p., 16 €

Dans l’actuel paysage littéraire, le dernier livre de Jean Carrière, mort en 2005, ressemble à une vieille bicoque coincée au milieu d’une jungle de buildings ou à un livre classique égaré au rayon Bibliothèque Rose. En marge du brouhaha, il publie aujourd’hui un roman, où, pour la langue, on a des échos de Jean Giono et de Maurice Genevoix, avec un je ne sais quoi qui rappelle les dictées d’autrefois, mais sans radoteuse nostalgie.

L’auteur de L’Epervier de Maheux a, maintes fois, répété que le prix Goncourt 1972 fut un enterrement de première classe pour sa prose tant il n’arrivait plus à écrire sans ressentir le poids de cette récompense.

Jean Carrière né le 6 août 1928 à Nîmes, décédé le 8 mai 2005

Malgré quoi, il a publié une vingtaine d’ouvrages depuis trente ans.

Ici, il se noue avec sa meilleure veine romanesque pour raconter une saga familiale. Le récit s’ouvre en 1917 pour s’achever en 1970, et Carrière prouve – après d’autres – que le même événement vécu par plusieurs personnes entraîne différentes lectures.

Le narrateur fait office de porte-parole d’un groupe d’amis de modestes et diverses conditions qui envient le niveau de vie de la famille de Saint-Martin. À Saint-Bauzile, commune de l’Ardèche, les habitants ont pour plaisir principal l’observation des châtelains dont le fils Jean-Baptiste est beaucoup plus manuel que les enfants issus de la glèbe paysanne. L’aristocratique héritier est capable de démonter un moteur alors qu’ils savent à peine conduire un tracteur. En décalage avec son milieu, le garnement grimpe souvent dans un sycomore afin de fuir les jeux imbéciles des garçons de son âge.

Le train-train quotidien est dérangé par la présence d’Emilie, «beauté à l’état pur» qui joue au clavecin Les Variations Goldberg. En l’écoutant, un paysan s’exclame : «C’est l’antichambre du paradis perdu».

Ainsi, peu à peu, les jeunes villageois subissent-ils le charme d’Émilie d’autant plus qu’ils sont exemptés de participer à la grande boucherie de 1914-1918.
Cinquante ans après les faits, sept d’entre eux, fils de paysans et de petits commerçants, demeurent attachés au souvenir d’Émilie, qui ne peut plus compter sur son mari, Jean-Baptiste de Saint-Martin, désespéré à force de clairvoyance sur ses contemporains. L’époux devient misanthrope dès son plus jeune âge à cause de sa mère qui n’arrêtait pas de lui dépeindre son avenir comme une suite de catastrophes inéluctables.

octobre 27, 2015 · Emploi · (No comments)

Amorcée avec la Carte Vitale et la déclaration d’impôts en ligne, l’informatisation de l’administration s’accélère en France. L’e-administration est un outil indispensable pour améliorer le service aux usagers. Cela permettra aussi à l’État et aux collectivités de faire des gains de productivité, explique l’Agence pour le développement de l’administration électronique (ADAE), qui dépend de Matignon.

Les entités publiques recherchent donc des ingénieurs informatiques, pour mettre en place cette réforme. «La demande est très forte. Nous n’arrivons pas à la satisfaire», commente lecabinet Mercury Urval. Le profil recherché est toujours le même : 30-40 ans, ingénieur territorial, déjà formé au travail en collectivités. Le problème est que les agents sont statutaires. Leur salaire ne peut être revalorisé. Ils sont donc rarement motivés pour bouger.»